Enquête sur les conditions de travail au sein des Offices de Commissaires de Justice

Une récente enquête vient d'être menée sur les conditions de vie au travail dans nos études de Commissaires de Justice. Certains aspects méritent de s'y attarder, car les problématiques soulevées sont loins d'être des cas isolés.

I - Le contexte de l'enquête du Journal Spécial des Sociétés.

Le panel de cette enquête ne représente que 3% des collaborateurs dans notre branche professionnelle (soit 344 salariés d'offices de Commissaires de Justice qui regroupent les anciens Huissiers de Justice et les anciens Commissaires Priseurs Judiciaires) alors que selon les chiffres communiqués par la Chambre Nationale des Commissaires de Justice, il existe à ce jour 1781 offices pour environ 11000 collaborateurs.

II - Quels sont les sujets abordés et les réponses apportées ?

Les opinions exprimées expriment clairement une dégradation des conditions générales d'exercice de notre métier. Nous sommes devenus des urgentistes du droit, pas par choix mais poussés par une main invisible dont la pression s'accentue inexorablement sur un territoire de plus en plus vaste (à titre d'exemple nous couvrons les trois départements de la Cour d'appel de Grenoble, à savoir l'Isère, la Drôme et les Hautes-Alpes).

Pêle-mêle, voici quelques chiffres :

41% des sondés font état d'un stress exacerbé. 

60% évoquent des difficultés à obtenir la permission de télétravailler. 

74% estiment que leur rémunération n'est pas en adéquation avec leur poste. 

62% des sondés indiquent être victimes de violences récurrentes causées... par leurs clients. 

Il nous semble que cette enquête devrait être élargie à un panel beaucoup plus étendu pour se faire une idée plus précise de la situation dans nos offices, en identifier les causes, sans tabou et surtout, faire bouger les lignes, collectivement.